🎙️ Titre :De l’Accord d’Intégration à la Police de l’Immigration : vers un nouveau paradigme européen

Ces derniers jours, j’ai réfléchi à deux aspects essentiels de la politique migratoire italienne qui, en réalité, ont une portée beaucoup plus large et universelle : l’accord d’intégration et la proposition de créer une police de l’immigration.
Ces thèmes ne concernent pas uniquement l’Italie – ils s’adressent à tous les États qui souhaitent gérer l’immigration avec équilibre, responsabilité et vision à long terme.

Comme je l’ai expliqué dans plusieurs articles, l’accord d’intégration ne doit pas être considéré comme une simple formalité administrative. Il constitue la base morale et juridique de la relation entre l’étranger et l’État qui l’accueille.
Signer cet accord, c’est choisir de faire partie d’une communauté politique, d’en accepter les valeurs, la culture et les règles.
En Italie, cet accord impose des engagements concrets : apprendre la langue, comprendre la Constitution, respecter les lois et contribuer, selon ses capacités, à la vie économique et sociale du pays.
L’intégration n’est pas un droit automatique : c’est un processus. Et comme tout processus, elle exige effort, cohérence et vérification.
Lorsque ce processus échoue — par choix, par indifférence ou par non-respect des règles — la RéImmigration doit s’appliquer : le retour dans le pays d’origine. Car le séjour dans le pays d’accueil n’a de sens que s’il existe une véritable volonté de participer à la vie civique et de respecter les lois fondamentales de la communauté qui accueille.

Mais l’intégration ne peut pas dépendre uniquement du comportement individuel. L’État doit lui aussi disposer d’une structure claire et coordonnée pour gérer l’immigration de manière unifiée et transparente.
C’est pourquoi j’ai proposé la création d’une Police de l’Immigration, un corps spécialisé capable de regrouper des compétences aujourd’hui dispersées entre différents services.
En Italie, les bureaux de l’immigration au sein des préfectures de police accomplissent des tâches administratives essentielles, mais il leur manque une structure opérationnelle dotée d’une vision globale — capable de coordonner l’accueil, le contrôle, le retour et la coopération internationale dans un cadre cohérent.
Aux États-Unis, l’agence ICE (Immigration and Customs Enforcement) joue déjà ce rôle. L’Italie, et plus largement l’Europe, devraient s’inspirer de ce modèle — non pas pour se fermer, mais pour mieux s’organiser.
Parce qu’un État qui ne sait pas qui entre, qui reste et qui doit partir n’est pas un État accueillant — c’est un État désordonné.

L’intégration et la sécurité ne sont pas des objectifs opposés : ce sont deux conditions nécessaires à la construction d’une société juste et stable.
À ce titre, l’Italie peut devenir un laboratoire européen : un pays où l’on cherche activement l’équilibre entre hospitalité et ordre, entre droits et devoirs, entre liberté et responsabilité.
Cet équilibre devrait inspirer l’ensemble de l’Union européenne : vers des normes communes, un contrôle effectif et une coopération réelle.
L’immigration n’est pas une crise à subir, mais une réalité à gouverner — avec les bons outils et des valeurs partagées.

En définitive, l’intégration ne peut exister sans légalité, et la légalité ne signifie rien sans un véritable projet d’intégration.
C’est le sens du paradigme que je propose : Intégration ou RéImmigration.
Ce n’est pas un slogan idéologique, mais un principe de réalisme et de responsabilité.
L’avenir de l’Europe dépendra de notre capacité à accueillir ceux qui veulent appartenir et à reconduire ceux qui refusent de le faire.
L’Italie peut montrer la voie, en offrant un modèle qui unit humanité et fermeté, solidarité et responsabilité.

Je suis l’avocat Fabio Loscerbo, et je vous invite à lire d’autres analyses sur http://www.reimmigrazione.com.

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